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L'essor des installations photovoltaïques résidentielles et commerciales, couplé à l'intégration massive de batteries de stockage (BESS) et d'onduleurs hybrides, transforme radicalement les exigences en matière de protection électrique. Le disjoncteur n'est plus un simple fusible moderne : il devient un élément stratégique de sécurité normalisé selon les standards IEC 60898-1 (domestique) et IEC 60947-2 (industriel), dans un contexte où les courants de court-circuit peuvent atteindre plusieurs kA et où le courant continu (DC) impose des contraintes physiques spécifiques.
Ce guide complet s'adresse aux installateurs, bureaux d'études et particuliers avertis qui souhaitent comprendre en profondeur le dimensionnement, le choix et les limites des disjoncteurs dans les installations AC (courant alternatif) et DC (courant continu), en conformité avec les normes françaises (NF C 15-100) et belges (RGIE). Nous intégrerons également les perspectives technologiques 2026 : disjoncteurs intelligents, AFDD (Arc Fault Detection Device), disjoncteurs à état solide (SSCB) et maintenance prédictive.
Principe fondamental : Un disjoncteur ne protège pas seulement contre la surcharge ; il doit pouvoir couper le courant de court-circuit maximal en tout point de l'installation, tout en garantissant la sélectivité pour maintenir la continuité de service.
Un disjoncteur (circuit breaker) est un appareil de protection modulaire capable d'interrompre automatiquement un circuit électrique en cas de surintensité (surcharge ou court-circuit). Contrairement au fusible qui se détruit à chaque déclenchement, le disjoncteur est réarmable manuellement et réutilisable.
Le disjoncteur protège deux éléments critiques :
⚠️ Attention : Un disjoncteur classique ne protège PAS contre :
Un disjoncteur magnétothermique combine deux mécanismes de protection complémentaires opérant sur des échelles de temps différentes :
1. Protection Thermique (Bilame) :Un bilame métallique constitué de deux métaux aux coefficients de dilatation différents (souvent fer-nickel et laiton) se déforme progressivement sous l'effet de la chaleur dégagée par un courant de surcharge (I = 1,1 à 1,5 × In). Cette déformation possède une inertie thermique qui imite celle du câble cuivre qu'elle protège.
Selon la norme IEC 60898-1, le disjoncteur ne doit pas déclencher avant 1 heure à 1,13 × In, mais doit déclencher en moins d'une heure à 1,45 × In. Cette zone de tolérance permet d'absorber les variations normales de charge sans coupure intempestive. Temps de déclenchement : de quelques secondes à plusieurs minutes selon l'intensité.
2. Protection Magnétique (Bobine/Solénoïde) :Une bobine génère un champ magnétique intense lors d'un court-circuit (I ≥ 3 à 20 × In selon la courbe). Le champ actionne un noyau ferromagnétique mobile qui percute instantanément le mécanisme de déclenchement. Temps de déclenchement : < 10 ms (bien avant que l'échauffement adiabatique I²t ne fasse fondre les conducteurs).
Lors de l'ouverture d'un circuit en charge, les contacts du disjoncteur se séparent. La surface de contact diminue, augmentant la densité de courant jusqu'à la fusion localisée du métal. Un plasma conducteur se forme : l'arc électrique, dont la température au cœur atteint 10 000 à 20 000°C. Cet arc maintient le passage du courant à travers l'air ionisé.
Conséquence critique : En DC, les disjoncteurs utilisent des chambres de coupure magnétiques (force de Lorentz) pour étirer l'arc vers des splitter plates (ailettes de fractionnement) qui le découpent en plusieurs arcs de tension cumulée, jusqu'à extinction forcée. L'arc électrique qui se forme est éteint grâce à ces plaques métalliques qui fractionnent, refroidissent et désionisent l'arc.
⚠️ Danger mortel : Un disjoncteur AC appliqué en DC sans certification peut maintenir l'arc indéfiniment, provoquant un incendie. Même à tension réduite, l'absence de passage par zéro en DC empêche l'extinction de l'arc.
Les disjoncteurs modernes ne se contentent pas d'ouvrir le circuit ; ils limitent la valeur crête du courant de défaut. Les contacts s'écartent spontanément sous la pression magnétique (forces de répulsion électrodynamique) avant même le déverrouillage du mécanisme, introduisant une tension d'arc qui s'oppose à la montée du courant.
Exemple : Lors d'un court-circuit présumé de 20 kA, un disjoncteur limiteur peut réduire le courant réel à 8 kA crête. Cette caractéristique est cruciale pour la filiation (cascading) et la protection des composants sensibles en aval. Les tableaux de sélectivité fournis par les fabricants (Schneider, ABB, Legrand, Hager) sont basés sur cette énergie spécifique passante (A²s), non sur le courant nominal.
Le calibre ou intensité nominale (In) représente le courant maximal que le disjoncteur peut supporter en permanence sans déclencher. Les calibres normalisés sont :
Puissance nominale : 6500 W monophasé 230 V ACCalcul : I = 6500 W ÷ 230 V = 28,3 ADisjoncteur recommandé : 32 A courbe C
Puissance nominale : 12 000 W triphasé 400 V ACCalcul : I = 12 000 W ÷ (√3 × 400 V) = 17,3 A par phaseDisjoncteur recommandé : 25 A tétrapolaire (3P+N) courbe C
Le nombre de pôles correspond au nombre de conducteurs actifs que le disjoncteur peut couper simultanément :
Règle PV : Tous les onduleurs hybrides (AC couplé) nécessitent un disjoncteur bipolaire (2P) en monophasé ou tétrapolaire (4P) en triphasé pour assurer une coupure complète phase + neutre.
Le pouvoir de coupure (en kA) représente l'intensité de court-circuit maximale que le disjoncteur peut interrompre sans destruction. Il dépend de la puissance du transformateur, de la distance au tableau et de la section des câbles. Cette capacité de coupure est définie par le pouvoir de coupure (PdC) exprimé en kA.
Formule de calcul du courant de court-circuit Icc :
Icc_source = U / (Ztransfo + Zcâble_alimentation)Icc_tableau = Icc_source × [1 / (1 + (ρ × Lcâble) / (Scâble × U))]
Exemple : Compteur 12 kVA monophasé (Icc ≈ 5 kA) + câble cuivre 10 mm² sur 15 m → Icc_tableau ≈ 3,2 kA → choisir PdC 4,5 kA (sécurité × 1,5).
La courbe de déclenchement définit le seuil de courant instantané (magnétique) à partir duquel le disjoncteur coupe en moins de 10 ms. Elle est déterminée par le rapport Im / In. C'est le réglage du ressort de rappel du noyau magnétique qui définit si un disjoncteur est de type B, C, D ou K.
Recommandation PV : Utiliser exclusivement des courbes C pour les onduleurs monophasés et triphasés. Les courbes B peuvent déclencher intempestivement lors des transitoires de démarrage, et les courbes D ne protègent pas suffisamment les câbles.
Bien que D et K aient des seuils magnétiques similaires (10-14 × In), elles ne sont pas identiques. La courbe K, spécifique à la norme IEC 60947-2, possède une protection thermique plus serrée (déclenchement dès 1,05-1,2 × In). Elle laisse passer la pointe de démarrage du moteur (magnétique haut) mais protège finement les enroulements contre une surcharge légère (thermique précise). La courbe D, moins précise thermiquement, est moins adaptée aux moteurs industriels coûteux où la durée de vie compte.
Les semi-conducteurs (thyristors, triacs, MOSFETs des BMS) ont une capacité thermique très faible et claquent plus vite qu'un fusible standard. La courbe Z (seuil 2,4-3,6 × In) offre la réaction la plus rapide possible pour un disjoncteur magnétothermique. Elle est particulièrement recommandée pour protéger les systèmes de gestion de batteries (BMS) où les MOSFETs de puissance peuvent fondre en quelques millisecondes en cas de surintensité.
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La confusion entre ces deux normes entraîne des erreurs de dimensionnement graves. Il ne s'agit pas d'une différence bureaucratique, mais de performances techniques fondamentales. Il est vital pour l'ingénieur de savoir quelle norme appliquer, car les performances affichées sur le produit changent selon le référentiel de test.
Implication critique : Un disjoncteur marqué "C16" peut être certifié 10 kA selon IEC 60947-2 mais seulement 6 kA selon IEC 60898. L'utiliser dans une installation industrielle avec un Icc de 9 kA est valide sous 60947-2, mais dangereux en application résidentielle si le RGIE l'exigeait. Inversement, utiliser un disjoncteur purement résidentiel (3 kA ou 4,5 kA) en environnement industriel est une faute grave, car il n'a pas la robustesse requise contre la pollution, l'humidité et les cycles intensifs.
Icu (Pouvoir de Coupure Ultime) :C'est le courant de court-circuit maximal que le disjoncteur peut couper deux fois (cycle O-t-CO) en restant sûr pour l'opérateur, même s'il est détruit électriquement ensuite.
Ics (Pouvoir de Coupure de Service) :C'est le courant qu'il peut couper trois fois (O-t-CO-t-CO) et rester parfaitement fonctionnel. Dans une usine ou un data center, on exige que Ics = 100% Icu. En résidentiel (60898), Ics est souvent seulement 75% ou 50% de Icn.
Le Règlement Général sur les Installations Électriques belge intègre de nouvelles exigences spécifiques aux systèmes de stockage et à la sécurité incendie :
Lieux Accessibles au Public et Batteries (Livre 1) :Toute installation de batterie domestique ou tertiaire située dans une zone accessible sans autorisation préalable (hall d'immeuble, commerce) doit répondre à des critères stricts : verrouillage des armoires, protection renforcée contre les chocs mécaniques (IK08 minimum), et signalisation spécifique. Une analyse de risque documentée devient obligatoire pour justifier l'emplacement et les moyens de protection (ventilation, détection incendie dédiée). Le document des influences externes doit explicitement mentionner ces équipements.
Protection des Salles de Bain et Zones Humides :Le RGIE 2025 affine les volumes de protection (0, 1, 2) dans les salles d'eau. La protection différentielle 30 mA reste le socle, mais les exigences sur l'indice de protection (IP) des appareillages, y compris les coffrets divisionnaires s'ils sont dans ces volumes, sont renforcées (IPX4 min). Cela impacte le choix des petits tableaux divisionnaires pour jacuzzis ou chauffe-eaux instantanés.
Détecteurs d'Arc (AFDD) :Les disjoncteurs magnétothermiques sont aveugles aux "arcs série" (mauvais contact dans une borne, câble écrasé) qui génèrent de la chaleur sans augmentation significative du courant. À l'horizon 2026, l'installation d'AFDD (Arc Fault Detection Devices) devient quasi obligatoire pour les circuits alimentant des locaux à sommeil (dortoirs, homes), des structures en bois, ou des lieux stockant des biens de valeur. L'AFDD analyse la signature électronique du courant (hautes fréquences > 10 kHz) pour déclencher en cas d'arc (< 300 ms), prévenant l'incendie bien avant le disjoncteur classique.
Pour les systèmes de stockage, la norme IEC 62619 impose que le système complet (BMS + Contacteur/Disjoncteur) soit testé pour garantir qu'aucune flamme ou rupture dangereuse ne survienne, même en cas de défaillance d'un composant. La norme américaine UL 1973 va plus loin en exigeant des tests d'emballement thermique (thermal runaway) sur cellules individuelles.
Règle d'or : Ne jamais dimensionner un disjoncteur de batterie en comptant sur le BMS pour couper le courant. Le disjoncteur doit être capable de couper le courant de court-circuit total, même si les MOSFETs du BMS fondent en position fermée (fail-closed).
Le déclenchement thermique intervient lorsque le courant dépasse le calibre nominal In pendant une durée suffisante pour chauffer le bilame. Le temps de déclenchement est inversement proportionnel à la surintensité selon une courbe normalisée IEC 60898-1 :
Exemple concret : Un circuit 20 A protégé par un disjoncteur 20 A courbe C alimente 5 radiateurs de 1000 W chacun (I = 5000 W ÷ 230 V = 21,7 A = 1,09 × In). Le disjoncteur ne déclenchera pas immédiatement, mais si la température ambiante augmente (armoire électrique mal ventilée), le déclenchement peut survenir après 30-60 minutes.
Le déclenchement magnétique est instantané (< 10 ms) dès que le courant atteint le seuil Im défini par la courbe :
Scénario typique : Contact direct phase-neutre (court-circuit franc) dans une prise électrique → courant de court-circuit Icc = 3000 A → tous les disjoncteurs (B, C, D) déclenchent instantanément car Icc >> Im.
Si Icc est compris entre 3 × In et 5 × In (zone grise entre thermique et magnétique pour courbe B), le déclenchement peut prendre plusieurs secondes, avec risque d'échauffement du câble et d'amorçage d'arc persistant. C'est pourquoi la norme NF C 15-100 impose de vérifier la condition :
Icc_min ≥ 5 × In (pour courbe C)
Cas critique : Disjoncteur C63 (seuil magnétique 5-10 × In, soit 315A à 630A max). Si, à cause d'une longueur de câble excessive (150 m en 10 mm²), le Icc tombe à 400 A, on est dans la "zone d'incertitude" de la courbe C. Si le disjoncteur est réglé haut, il ne verra pas le court-circuit comme un défaut magnétique. Il réagira en thermique (surcharge), mettant plusieurs secondes, voire dizaines de secondes à couper. Pendant ce temps, le câble subit une contrainte thermique I²t énorme, faisant fondre l'isolant et risquant l'incendie.
Solutions :
Il est crucial de comprendre que le disjoncteur magnétothermique classique ne détecte ni ne protège contre :
Coffret parafoudre AC pour installations PV – Protection type 2, disjoncteur intégré 16-25A, IP65 étanche
Un disjoncteur magnétothermique assure une triple protection :
1. Protection des câbles contre l'échauffement excessif :Le calibre In est choisi en fonction de la section du conducteur selon le tableau de correspondance normalisé. Si le courant dépasse 1,45 × In, le disjoncteur doit déclencher en moins d'une heure pour éviter que l'isolant PVC ne se dégrade (point de ramollissement : 70°C, point critique : 105°C).
2. Protection des équipements contre les contraintes électrodynamiques :Lors d'un court-circuit, les forces électromagnétiques entre conducteurs peuvent atteindre plusieurs tonnes par mètre. Le disjoncteur limite la durée de passage du courant de défaut (intégrale de Joule I²t), protégeant ainsi les borniers, contacteurs et transformateurs.
3. Protection de l'installation contre l'incendie d'origine électrique :30% des incendies domestiques en Europe sont d'origine électrique (source : Electrical Safety First, 2023), majoritairement causés par des surcharges non détectées ou des connexions défectueuses générant des arcs.
Ce que le disjoncteur ne protège PAS :
Tout dimensionnement commence par le calcul du courant de court-circuit triphasé symétrique maximal aux bornes secondaires du transformateur. La formule fondamentale est :
Isc_transfo = Sn / (√3 × Un × Ucc)
Où :• Sn : Puissance apparente du transformateur (kVA)• Un : Tension composée secondaire (400V ou 410V à vide)• Ucc : Tension de court-circuit en % (typique : 4% pour Sn < 630 kVA, 6% pour Sn ≥ 630 kVA)
Données : 400V, Ucc = 6%Calcul : In = 1 000 000 / (√3 × 400) = 1443 AIsc aux bornes : 1443 / 0,06 ≈ 24 050 A (24 kA)
Conséquence : Le disjoncteur général TGBT doit avoir un Icu > 24 kA. Un modèle 10 kA ou 15 kA exploserait, incapable de contenir l'énergie de l'arc.
Dès que l'on s'éloigne du transformateur, le courant de court-circuit diminue car les câbles ajoutent de la résistance (R) et de la réactance (X). Cette atténuation permet d'utiliser des disjoncteurs plus économiques en bout de ligne, mais introduit un nouveau risque : le courant de défaut peut devenir trop faible pour déclencher le magnétique.
Formule de calcul :Isc = Usimple / ZtotalAvec Ztotal = √((ΣR)² + (ΣX)²)
Paramètres R et X (à utiliser en situation de défaut) :• Résistivité du Cuivre (ρ) : 0,0225 Ω·mm²/m (valeur à chaud, non à 20°C)• Réactance (X) : ≈ 0,08 mΩ/m pour câbles BT multiconducteurs
Conclusion : Après 50 m, le Icc a chuté de 24 kA à 6,6 kA. On peut installer un disjoncteur divisionnaire de 10 kA (moins cher qu'un 25 kA). Cependant, il faut vérifier que ce courant déclenche bien le magnétique de la courbe choisie.
Formule simplifiée (approche pratique) :Icc_tableau = Icc_source / [1 + (ρ × 2L) / (S × U × √3)]Avec ρcuivre = 0,023 Ω·mm²/m (à 90°C)
Règle pratique : Pour les installations PV résidentielles (distance tableau général ↔ onduleur < 30 m), un PdC de 6 kA suffit dans 95% des cas.
Calculateur de courant de court-circuit et vérification de sélectivité
Ce tableau consolide les exigences des normes NF C 15-100 (France) et RGIE (Belgique) pour les installations domestiques et tertiaires. Il tient compte de la température ambiante de référence (30°C), du mode de pose (type B : câbles en apparent sous goulotte), et d'un facteur de correction de 1 (pas de groupement).
Points critiques :
Ce tableau donne une estimation indicative du Icc en kA en fonction de la section du câble et de la longueur, partant d'un TGBT à Icc infini (simplifié). Base : 230/400V, ρ = 0,0225 Ω·mm²/m.
Note : Valeurs indicatives dépendant du Isc amont réel. Toujours calculer avec logiciel agréé type Caneco, Ecodial, ou les calculateurs Wattuneed.
Règle PV stricte (RGIE art. 5.3.6.3, NF C 15-100 amendement A5) :
Tout onduleur photovoltaïque connecté au réseau DOIT être protégé par un différentiel de type F (minimum) ou type B (recommandé si onduleur sans transformateur HF). L'utilisation d'un type AC ou A constitue une non-conformité grave exposant à des risques d'électrocution non détectée (courant de fuite DC > 6 mA).
⚠️ ATTENTION : Un différentiel type AC ne détectera PAS une fuite de courant provenant d'un onduleur PV, même si celle-ci est mortelle (> 30 mA DC). Risque d'électrocution fatale non détectée.
Contrairement à une charge classique, un panneau PV est une source de courant limitée. Son courant de court-circuit (Isc_PV) est à peine supérieur à son courant de fonctionnement (Impp). Le problème n'est pas de couper un courant énorme, mais de supporter le courant nominal en continu sous des températures élevées.
Les normes (NEC et guides IEC) imposent un surdimensionnement double :
Idisjoncteur ≥ Isc_PV × 1,25 × 1,25 = Isc_PV × 1,56
Premier facteur 1,25 (Irradiance) :Bien que les panneaux soient testés à 1000 W/m² (STC), des phénomènes de "bord de nuage" (cloud edge effect) ou de réverbération (albedo sur neige, réflexion sur façade blanche) peuvent faire monter l'irradiance à 1250 W/m² temporairement, augmentant le courant produit de 25%.
Deuxième facteur 1,25 (Régime Continu) :Les disjoncteurs sont testés pour fonctionner à 100% de leur charge pendant un temps limité. En solaire, la production peut durer des heures à plein régime. Pour éviter le déclenchement thermique intempestif dû à l'échauffement du disjoncteur lui-même (surtout dans des coffrets chauds en toiture), on applique ce facteur de déclassement.
String délivrant : Isc = 10 ACalcul : 10 × 1,56 = 15,6 ADisjoncteur requis : 16 A minimum (ne pas utiliser 10A ni 12A)
En DC, l'extinction de l'arc dépend de la direction du courant si le disjoncteur utilise des aimants permanents pour souffler l'arc (force de Lorentz). Si le courant circule dans le sens correct, l'arc est poussé vers la chambre d'extinction et il est coupé. Si le courant circule dans le sens inverse, l'arc est repoussé vers le mécanisme du disjoncteur ou la paroi du boîtier. Il ne s'éteint pas, fait fondre le plastique et provoque un incendie immédiat.
Dans les systèmes PV simples (string → onduleur), le courant ne va que dans un sens. Mais dans les systèmes avec batteries ou les réseaux maillés (plusieurs MPPT, onduleurs multiples), le courant peut s'inverser.
Recommandation 2026 : Utiliser exclusivement des disjoncteurs DC non-polarisés (ou bidirectionnels) pour les applications batteries et les onduleurs hybrides. Pour les strings PV simples, les polarisés sont acceptables mais exigent une vigilance extrême au câblage (marquage +/-, photos avant mise en service).
Un disjoncteur certifié AC ne peut JAMAIS être utilisé en DC, même à tension réduite. La certification DC exige des tests spécifiques de coupure d'arc selon l'Annexe C de la norme IEC 60947-2. Les marquages à rechercher sur le disjoncteur :
Règle de sélection :
💡 Support technique : Questions sur le dimensionnement DC ?
Notre équipe technique vous accompagne dans le choix des protections adaptées
Le dimensionnement des protections pour batteries lithium-ion est sans doute l'aspect le plus complexe et le plus sous-estimé des installations modernes. Une batterie se comporte comme un condensateur géant : elle peut libérer son énergie quasi instantanément. La résistance interne est la seule limite.
La résistance interne (Rint) dépend de la chimie et de la capacité :
Formule de calcul :Isc_batterie = Vbat / Rint
Pour une batterie 48V / 200Ah (9,6 kWh) avec Rint = 10 mΩ :Isc_batterie = 48 V / 0,010 Ω = 4800 A
Tension : 51,2 VRésistance d'un module : 20 mΩRésistance équivalente (2 en //) : 10 mΩRésistance câbles (2×1m en 35mm²) : ≈ 1 mΩRésistance totale boucle défaut : 11 mΩ (0,011 Ω)
Isc = 51,2 / 0,011 ≈ 4654 A (4,6 kA)Ce courant est gérable par un disjoncteur DC 6 kA ou 10 kA.
Résistance équivalente : Req = 2 mΩIsc ≈ 15 000 A à 20 000 A
⚠️ Un disjoncteur modulaire classique (MCB) est hors jeu.Il faut passer sur un MCCB (Boîtier Moulé) capable de couper 36 kA ou 50 kA DC, ou utiliser des fusibles ultra-rapides (Class T ou aR). Utiliser un disjoncteur inadapté ici garantit sa soudure ou son explosion en cas de défaut.
Le BMS (Battery Management System) protège aussi contre les courts-circuits via ses transistors (MOSFETs). Cela crée une "race condition" entre le BMS et le disjoncteur.
Scénario Idéal :Le BMS détecte le court-circuit en 10 µs et ouvre les MOSFETs. Le courant est coupé avant de monter trop haut. Le disjoncteur ne bouge pas.
Scénario Catastrophe (Fail Closed) :Le courant monte si vite (faible inductance) qu'il traverse la "zone de saturation" des MOSFETs. Ceux-ci surchauffent et fondent en position fermée (court-circuit interne au composant) en quelques millisecondes. Le BMS est détruit et ne protège plus rien.
Le Rôle du Disjoncteur :Il est la protection ultime. Il doit être dimensionné pour supporter le Isc total sans l'aide du BMS. Il ne faut jamais dimensionner le disjoncteur en se disant "le BMS coupera avant".
Conclusion : Le courant de court-circuit augmente proportionnellement au nombre de batteries en parallèle. À partir de 4 modules, les disjoncteurs modulaires standards ne suffisent plus. Il faut passer à des technologies industrielles (MCCB) ou des fusibles spécialisés.
⚠️ Attention : Un disjoncteur DC seul NE suffit PAS pour protéger une batterie lithium. Le BMS et les fusibles HRC sont des protections complémentaires obligatoires.
C'est l'art d'utiliser un disjoncteur amont "costaud" pour protéger un disjoncteur aval "faible". Si le disjoncteur A (TGBT) est un limiteur de courant performant, il ne laissera passer que 10 kA crête lors d'un défaut présumé de 25 kA. On peut donc installer en aval un disjoncteur B calibré pour 10 kA, même si le calcul théorique donne 25 kA à cet endroit.
Cette technique permet des économies massives (30-40% sur le coût du tableau). Attention : Elle engage la responsabilité du concepteur et ne fonctionne qu'avec des appareils du même fabricant, validés par des tables d'essais en laboratoire (fournies par Schneider, ABB, Legrand, Hager).
L'objectif : s'assurer que SEUL le disjoncteur le plus proche du défaut déclenche. Trois méthodes existent :
Sélectivité Ampèremétrique :Le disjoncteur amont a un seuil magnétique plus élevé que l'aval. Fonctionne jusqu'à un certain Isc, puis perd la sélectivité.
Sélectivité Chronométrique :Le disjoncteur amont a une temporisation (0,1 à 0,3 s). L'aval coupe instantanément. Fonctionne pour tous Isc, mais introduit un retard dangereux pour le personnel en cas de défaut amont.
Sélectivité Énergétique (Moderne) :Les disjoncteurs électroniques (ex: Compact NSX de Schneider, Tmax de ABB) analysent l'énergie de l'arc. Si l'amont "sent" que l'énergie est faible (court-circuit loin en aval), il ne déclenche pas, sachant que l'aval va s'en charger. Cela permet une sélectivité totale même avec des Isc très élevés, impossible avec les anciennes méthodes.
Recommandation PV : Pour une installation avec onduleur 8 kVA (disjoncteur 40 A) sur arrivée générale 63 A, vérifier que Is ≥ Icc_tableau (typiquement Is ≈ 6 kA pour cette combinaison).
Sélectivité Totale :Le disjoncteur aval déclenche TOUJOURS avant le disjoncteur amont, quelle que soit l'intensité du défaut. Condition :
In_aval ≤ 0,4 × In_amont (règle empirique Schneider Electric)
Exemple : Disjoncteur général 63 A + dparts 16 A → 16 A ≤ 0,4 × 63 A → sélectivité totale assurée
Sélectivité Partielle :La sélectivité est assurée jusqu'à un courant de court-circuit limite Is, au-delà duquel les deux disjoncteurs déclenchent. Les fabricants publient des tables de sélectivité (Schneider Acti9, ABB S200, Hager MJ) indiquant la valeur de Is pour chaque combinaison amont/aval.
La révolution attendue pour 2026-2030 est la disparition des contacts mécaniques au profit des semi-conducteurs (Carbure de Silicium - SiC ou GaN).
Avantages :
Contraintes actuelles : Coût encore élevé (× 3-5 le magnétothermique), dissipation thermique en conduction (résistance RDSon des MOSFETs), pertes par conduction (0,1-0,3 W), température de jonction max 175°C (nécessite refroidissement actif au-delà de 100 A), et certification normative en cours.
L'amendement A5 de la NF C 15-100 (2021) introduit l'obligation d'AFDD dans certains locaux à risque (logements collectifs, ERP). Ces dispositifs détectent les arcs série (haute impédance, non détectés par les disjoncteurs classiques) grâce à une analyse spectrale du courant (détection de frquences > 10 kHz).
Principe : Un arc série (connexion desserrée, isolant carbonisé) génère un courant de quelques ampères seulement (< In), mais avec des harmoniques haute fréquence caractéristiques. L'AFDD coupe en < 300 ms, prévenant l'incendie électrique bien avant le disjoncteur classique.
Les disjoncteurs connectés (IoT) deviennent la norme dans le tertiaire. Ils permettent de surveiller l'usure des contacts (via l'intégrale I²t accumulée) et de prédire la fin de vie de l'appareil avant la panne. En 2026, cette "santé du disjoncteur" sera une donnée remontée nativement dans les GTC (Gestion Technique Centralisée).
Les disjoncteurs connects (protocoles Modbus RTU, KNX, MQTT) intègrent des capteurs de température, courant RMS, THD, puissance active/réactive. Ils transmettent les données vers des plateformes cloud (Schneider EcoStruxure, ABB Ability) pour :
Les modules comme Shelly Pro 3EM ou les solutions Schneider EcoStruxure permettent déjà ce monitoring en temps réel avec alertes préventives.
1. Déterminer le courant nominal de l'équipement :I = P / (U × cos φ × √3) pour le triphaséI = P / U pour le monophasé
2. Choisir la section de câble selon la longueur et le mode de pose (tableau section 7)
3. Sélectionner le calibre In ≤ Iz (courant admissible du câble)
4. Vérifier le nombre de pôles (1P+N minimum, 2P recommandé pour PV monophasé, 4P obligatoire pour triphasé)
5. Calculer le courant de court-circuit Icc_min et choisir le PdC ≥ 1,5 × Icc_max
6. Sélectionner la courbe : courbe C pour 95% des applications, courbe B pour lignes longues, courbe D pour moteurs
1. Puissance : 6500 W monophasé → I = 6500 / 230 = 28,3 A2. Section câble : distance tableau-onduleur 20 m → 6 mm² cuivre (Iz = 40 A)3. Calibre : In = 32 A (< 40 A, OK)4. Nombre de pôles : 2P (bipolaire phase + neutre)5. PdC : Icc_source ≈ 8 kA, Icc_tableau ≈ 4,2 kA → PdC = 6 kA (× 1,5 = 9 kA, OK)6. Courbe : Courbe C (usage universel onduleur)
Disjoncteur recommandé : 32 A 2P courbe C PdC 6 kA + différentiel type F 30 mA
1. Puissance : 12 000 W triphasé → I = 12 000 / (√3 × 400) = 17,3 A par phase2. Section câble : distance 25 m → 6 mm² cuivre par phase (Iz = 40 A)3. Calibre : In = 25 A (< 40 A, OK, marge pour pics transitoires)4. Nombre de pôles : 4P (3P + N tétrapolaire, obligatoire RGIE)5. PdC : Icc_source ≈ 10 kA, Icc_tableau ≈ 5,1 kA → PdC = 6 kA (× 1,5 = 9 kA, OK)6. Courbe : Courbe C
Disjoncteur recommandé : 25 A 4P courbe C PdC 6 kA + différentiel type F 30 mA tétrapolaire
Avant de valider le choix d'un disjoncteur, vérifiez systématiquement ces 12 points :
NON, c'est dangereux et illégal. Si le disjoncteur déclenche régulièrement, c'est que le circuit est en surcharge. Augmenter le calibre sans changer la section de câble expose à un échauffement excessif et un risque d'incendie. Solution :
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